Tigres au Lion - now Down Under

Tigres au Lion - now Down Under

mercredi 30 mai 2012

SingaGa Oulala

Bien qu’elle s’affirme «rebelle» et «libératrice», Lady Gaga a annulé ses concerts en Indonésie, effrayée par les menaces intégristes.


 












A Singapour, par contre, où les mini-jupes sont plutôt micros et où les lunettes se portent régulièrement sans verres, Lady Gaga étonne moins mais plaît beaucoup!

 








Nous avons longtemps attendu la dédicace spéciale pour Sophie, en vain. Lady Gaga a bien chantonné «Happy Birthday» mais c’était pour une jeune fille du premier rang. Après cela, elle a enchaîné par quelques remarques sur l’Indonésie. D’ailleurs, au vu du spectacle, Lady Gaga a sans doute eu raison de ne pas titiller les instincts lubriques belliqueux des intégristes indonésiens.

"Was Lady Gaga's Singapore concert racy? Raunchy? Naughty? Absolutely."

vendredi 25 mai 2012

Vietnam, encore et toujours

Après la découverte, en deux séjours familiaux, des trésors les plus accessibles du Vietnam (Hanoi, Saigon, delta du Mekong, baie d’Halong), Sophie profite d’un déplacement professionnel pour en admirer les campagnes où vivent les nombreuses minorités ethniques (54 groupes ethniques différents représentent 20% de la population). Ces couleurs et ces paysages, plus proches des idées préconçues que l’on se faisait du Vietnam, avaient un peu manqué à nos voyages familiaux.

L’ambiance, toujours pareille par contre, a encore conquis et impressionné Sophie: un dynamisme omniprésent, une démographie galopante*, des symboles communistes poussiéreux que seuls les touristes remarquent encore, et des vietnamiens souriants, industrieux, cyniques et épicuriens.

La salle des profs d’une école maternelle!
 
* 37% de la population a moins de 18 ans; ils seront 100 millions en 2020.

dimanche 20 mai 2012

Aurélien a 9 ans!

Le 10 mai, Aurélien a eu 9 ans. Il a fêté cela le jour même en classe et le lendemain avec ses copains autour d’un tournoi de foot.

Le motto «mark a man»
est bien assimil
é





Sensible et spontané, Aurélien ne cache pas ses sentiments ni son enthousiasme. Nous ne nous lassons pas d’entendre que telle fête, telles vacances, ou tel moment banal était «le meilleur de sa vie»! De même, Aurélien ne cache pas sa nostalgie et n’oublie pas ses racines: Singapour c’est bien mais la Belgique c’est beaucoup mieux. Les allusions et les comparaisons sont fréquentes mais Singapour n’en sort jamais gagnant.  

Perfectionniste et passionné, Aurélien ne fait rien à moitié. Râler et se réjouir s’effectuent avec la même ferveur! La pression qu’il se met nous inquiète parfois mais sa persévérance nous inspire. Ses efforts inlassables pour gravir les grades de lecture et atteindre l’autorisation scolaire de lire Harry Potter, son obsession de devenir un gardien de but infranchissable, son travail acharné pour connaître «uit mijn hoofd»* son texte un mois avant une élocution nous laissent un peu pantois. Après plusieurs années d’études des animaux, Aurélien tourne maintenant son attention vers une connaissance encyclopédique du football. D’abord imposé par son frère et ses copains de classe, son amour du foot, devenu authentique, le pousse à tout connaître de la Premier League anglaise (incontournable à Singapour) et, surtout, de ses joueurs belges (pour pouvoir rabattre le –grand- caquet aux camarades hollandais de temps en temps).

Attentionné et altruiste, Aurélien aime faire plaisir et aider, surtout les plus petits que lui. Bien sûr, sa place de cadet dans une fratrie de trois le frustre parfois et son petit frère peut alors devenir le souffre-douleur idéal mais, en général, son coaching d’Hadrien (ou de ses petits cousins) demeure patient, touchant et désintéressé.

Bon anniversaire Aurélien!



* son français à la sauce hollandaise reste un plaisir pour les oreilles!

samedi 19 mai 2012

Etrangers tolérés

Nous le mentionnions déjà lors des élections de mai (ici), l’immigration indispensable à l’économie singapourienne provoque un ressentiment croissant (et compréhensible) au sein de la population autochtone qui se considère envahie (1.9 millions d’étrangers pour 3.3 millions de singapouriens) et spoliée («ils prennent nos emplois et nos maisons»*).

La nombreuse population chinoise (de Chine continentale) attire l’essentiel de ce courroux. Attirés par la sécurité, le confort et les opportunités de la «Suisse d’Asie», ses rentiers et ses investisseurs ne passent pas inaperçus dans les lieux chics et branchés de la ville.

L’un d’eux vient de relancer la polémique à la suite d’un accident dramatique. Brûlant un feu rouge à grande vitesse au volant de sa Ferrari au milieu de la nuit, il a provoqué la mort de deux personnes (et la sienne) en percutant un taxi et une moto (les images effrayantes de la caméra embarquée d’un autre taxi circulent sur le web). Pour asseoir l’horreur du récit, il revenait de soirée, accompagné d’une «étudiante» (chinoise aussi) de 20 ans, pendant que son épouse enceinte l’attendait à la maison. Ce drame survient quelques mois après l’accident mortel provoqué à l’aéroport par un voyageur chinois qui s’était emparé du taxi qu’il occupait.

Consciente de la colère naissante, l’ambassade de Chine à Singapour a, cette fois, jugé l’impact suffisamment grave pour se fendre d’un communiqué à ses ressortissants et de condoléances à la nation singapourienne.

Il nous reste à espérer que les effets dramatiques de ces accidents isolés n’affecteront pas (trop) les qualités admirables d’intégration et de tolérance qui ont contribué à la success story de Singapour.

In a rare move, the Chinese Embassy has issued a
letter telling its citizens living in Singapore to be conscious
of their conduct and to abide by the laws here

* Les singapouriens se plaignent beaucoup de la hausse du prix de l’immobilier provoquée, entre autres, par les nombreuses acquisitions “flight to safety” par des étrangers fortunés de la région (essentiellement dans le haut du marché donc). Même si la complainte semble illogique (la hausse enrichit les 80% -oui, 80%- de la population qui sont propriétaires), le gouvernement a réagi par l’instauration d’une taxe de 10% sur les achats immobiliers par des étrangers. Il entreprend aussi de (doucement) juguler l'importation de main d’œuvre et de talents en resserrant progressivement l’octroi de (certains) permis de travail.

dimanche 13 mai 2012

Sri Lanka

Pour un remplacement de dernière minute, Sophie pousse ses pérégrinations asiatiques plus loin que le Sud-Est asiatique habituel, jusqu’au Sri Lanka.

Le drapeau sri lankais sur fond d’océan indien
 









Située à une trentaine de kilomètres au sud-est de l’Inde, l’île du Sri Lanka s’appelait Ceylan jusqu'en 1972. Ses vingt millions de citoyens représentent une variété de langues (cingalais, tamoul,…) et de religions (bouddhisme, hindouisme, islam, christianisme…). Gouverné tour à tour par les Portugais, les Hollandais puis les Anglais, le pays semble garder une empreinte britannique discrète.

Une œuvre de propagande
anti-américaine, digne des anciens
bastions communistes de la région

Officiellement en guerre civile (entre la majorité cingalaise et la minorité tamoule) jusqu’en 2009, le pays garde des stigmates de ces conflits qui ont ravagé l’est de l’île pendant trente ans.

Vestige de la guerre, l’autocollant de pare-brise rappelle
la nature pacifiste du véhicule humanitaire

La visite de Sophie s’achevait la veille de Vesak day (la fête de la lumière),  l’une des plus grandes fêtes du monde bouddhiste (et l’une des plus grandes célébrations au Sri Lanka) qui honore la naissance, la mort et l’illumination de Bouddha.

Les drapeaux de Vesak Day
Les lanternes de Vesak Day



mardi 8 mai 2012

Lazy Saturdays

La saison des Bombers «Under-9» a (enfin) pris fin ce samedi. Malgré les frustrations d’un calendrier chahuté par la pluie et une conclusion sans lauriers, Aurélien n’a trouvé que du bonheur dans cette première saison qu’il souhaitait plus longue et plus intense (une heure de match ne serait pas assez, même sous 35 degrés)! 

Aurélien, fidèle au poste, en défense
 
Les parents multitâches (logisticiens, supporters, coachs suppléants, porteurs d’eau, cireurs de pompes -et faiseurs de lacets) accueillent par contre joyeusement un petit break! Mais que va-t-on faire le samedi matin?

 
Pour la célébration gastronomique en famille, Aurélien raisonna à l’opposé de son frère une semaine plus tôt: point de nostalgie ni de patriotisme mais plutôt des pizzas mondialisées de Domino’s à avaler devant un film!  

mercredi 2 mai 2012

Shop to the top!

C’est bien connu, une grande part de la vie singapourienne passe par les centres commerciaux. La ville ne cesse d’en développer de nouveaux et il devient difficile de trouver une activité qui ne se déroule pas au sein d’un «mall».

Venant d’Europe, on aimerait parfois retrouver un commerce de quartier ou un lieu de détente hors de ces méga-complexes climatisés où le néophyte se perd dans un labyrinthe d’escalators et où le badaud trouve tout sauf ce qu’il cherche. En effet, dans les «malls» singapouriens, on trouve (presque) tout: des boutiques en tous genres bien sûr (de la pharmacie à la haute couture) mais aussi des bistrots, des cinémas, des centres de beauté, des cabinets médicaux, un igloo en hiver, et même des restaurants étoilés...

Pour le plus grand bonheur de Guillaume et Aurélien, un centre commercial du quartier a encore élargi la panoplie en proposant un mur d’escalade*. Comme toujours, rien de nouveau ne s’inaugure sans l’effet d’annonce d’un record (souvent absurde); il s’agirait donc de la plus haute «via ferrata» couverte du monde. Heureusement, Guillaume se ne laissa pas impressionner par ce marketing fumeux et fit rapidement remarquer que le mur d’escalade proprement dit était moins haut que celui de Woluwe!













* ils reluquent depuis des mois le mur d’escalade du 10ème étage du nouveau condo voisin (dont les piscines affolantes –et dépeuplées- font baver le reste de la famille)