Tigres au Lion - now Down Under

Tigres au Lion - now Down Under

vendredi 30 septembre 2011

Politesse et exigence

Ce panneau qui annonce et excuse un défaut insignifiant de 30 cm2 symbolise, quelque part, divers aspects de Singapour : le paternalisme des autorités, la rigueur de l’organisation, les exigences (élevées) de la population (parfois trop dorlotée), la politesse délicate du service asiatique…

"Repair work in progress
We regret for any inconvenience"

L’anglais est approximatif mais les intentions sont louables…

dimanche 25 septembre 2011

Daddy cool

Outre le bonheur principal des retrouvailles, le passage éclair du Daddy nous procura la visite, en son experte compagnie, des paddocks de la Formule 1.


Le grand prix de Singapour, avec ses sessions nocturnes et son circuit urbain, a rapidement prix une place très glamour dans le calendrier de la Formule 1. Les 200.000 entrées trouvent acquéreur en un tournemain, les hôtels se remplissent tous au triple de leurs prix habituels, les stars descendent sur la ville et Singapour se prend pour le nombril du monde pendant 48 heures. Les bénéfices financiers justifient aussi le buzz de l’événement : le ministère de l’économie estime les gains directs  pour la ville à 150 millions de SGD (~90 millions d’Euros). 


Bien entendu, même à Singapour où le blingbling, le luxe et l’automobile fascinent plus qu’ailleurs, le cirque de la F1 n’enchante pas tout le monde. Pendant 3 jours, les opposants se calfeutrent chez eux ou fuient vers les plages des pays voisins pour éviter la foule, le (supplément de) bruit et les encombrements (très modérés malgré la fermeture de plusieurs grandes artères transformées en circuit). Les autres profitent de l’ambiance et du spectacle, voire même de la fierté que leur inspire le grand show.




lundi 19 septembre 2011

Nature domptée

Singapour ne se laisse pas contrarier par la nature. Chaque année, l’île gagne du terrain sur la mer (le rivage est maintenant à 2km de la « Beach Road » baptisée il y a quelques dizaines d’années!). La moiteur équatoriale est partout vaincue par la climatisation.
Les bêtes tropicales, rarement sympathiques, sont confinées à la réserve naturelle (hormis les geckos attendrissants qui se cachent derrière les meubles, quelques hordes de moustiques qui résistent au napalm hebdomadaire et de très rares cobras qui hantent, à l’occasion, des piscines de villas)

Bref, malgré la préservation louable de verdure en pleine ville, le singapourien, encerclé de parkings, de centres commerciaux et de gratte-ciels, peine à cultiver une relation de proximité respectueuse avec la nature.

Ainsi, lorsque des noix de coco pittoresques menacent d’assommer les joueurs de tennis, le syndic place un avertissement pendant 48 heures…

Please stay clear -
Beware of falling coconuts

… Puis, plutôt que de cueillir ou de faire tomber les dangereux projectiles, il tronçonne, sans une hésitation ni l'ombre d'un remord, les pauvres palmiers incongrus!



On se consolera de cette barbarie en  constatant l’émergence de la nature au sein même de la nouvelle vague architecturale. Le design de la prochaine tour du centre financier comprendra un poumon végétal et s’inspirera de la tige des plantes!

le toit végétal de
la Nanyang Art School
Le projet « Market Street »,
conçu par l’architecte Ito,
comprendra une « Sky Forest » sur le toit,
composées d’arbres tropicaux,
dont l’air pur sera réinjecté aux étages
suivant un vide central fonctionnant
comme une tige de plante.

jeudi 15 septembre 2011

Singapore Spring

Le Financial Times d’aujourd’hui met audacieusement en parallèle le récent renouveau politique de Singapour et le printemps arabe.


Au cours des trois derniers mois à Singapour, le nouveau président fut élu avec une marge minime dans l’élection la plus disputée de l’histoire du pays et le parti « unique » traditionnel de Singapour a atteint sa plus faible représentation au parlement (dans un pays où l’opposition s’épanouit difficilement, ses 40% de voix valent une victoire).

Ce double impact paraît d’autant plus paradoxal qu’il survient dans un contexte économique plutôt euphorique (même l’opposition reconnaît l’excellente gestion du pays) : le PNB a cru de 15% l’an dernier, le chômage est quasi inexistant et le PNB par habitant est plus élevé que celui de la France ou de l’Angleterre. L’article se demande alors, avec raison, comment l’opposition peut tant progresser si tout est parfait ! 

A première vue, les électeurs, plus sophistiqués et plus instruits, ne se contentent plus d’emplois abondants et de logements (publics) accessibles. Ils remettent en question la politique ultralibérale et les objectifs de croissance rapide poursuivis par le pays depuis son indépendance. L’immigration, moteur indispensable de cette croissance, énerve de plus en plus la classe moyenne qui se sent étrangère en son pays (3.2 millions de citoyens, 1.2 millions de travailleurs étrangers, 500.000 résidents permanents). Les plus jeunes questionnent la nécessité d’une croissance effrénée dans un pays qui a déjà atteint les sommets de la hiérarchie mondiale. Les nombreux efforts d’image (Formule 1, casinos pharaoniques, parcs d’attractions, une grande roue plus grande que celle de Londres…), eux aussi, reçoivent des critiques : ce Singapour branché plairait aux touristes et aux expatriés, mais pas nécessairement à tous les citoyens. Conscients de ces questions, le Minister Mentor Lee Kuan Yew, père fondateur de la nation, et un récent premier ministre ont choisi de s’éclipser pour laisser la nouvelle génération y répondre.

samedi 10 septembre 2011

Métropoles

Des recruteurs généreux, puis un patron à supplanter, ont offert à Cédric un très léger avant-goût de deux mégapoles asiatiques, très opposées en style. Satisfaisant à peine un zeste de curiosité, les impressions partielles et partiales récoltées au cours de séjours de 24 heures n’ont qu’une valeur d’information très limitée.
Sures, propres, et rigoureusement organisées, Séoul et sa périphérie constituent une des plus grandes métropoles du monde (25 millions d’habitants, soit près de la moitié des Coréens du Sud). Néanmoins, malgré le charme des Coréens, combinant la délicate rigueur polie des japonais et une désinvolture festive toute latine, la ville ne laisse pas un souvenir impérissable au voyageur rapide. Sans apporter d’édifices spectaculaires ou de gadgets amusants, sa grande modernité semble avoir effacé ses charmes plus traditionnels.


Hong Kong, au contraire, regorge de talents qui impressionnent au premier coup d’œil : une baie naturelle parsemée de collines, un port hyperactif visible de partout, un des plus beaux « skyline » du monde, une authenticité chinoise préservée (davantage qu’à Singapour) et une densité de population à couper le souffle (7 millions d’habitants sur 1.000 km carrés). Les photos, prises « à la va vite » d’un hôtel mal situé et d’un taxi pressé, ne lui rendent vraiment pas un hommage fidèle !


dimanche 4 septembre 2011

Dans le vent

Après les efforts rugueux d’un samedi sportif, des mouvements plus subtils et gracieux ont rythmé notre fin de week-end, consacrée au festival de cerfs-volants de Singapour.


A la vue des clones de Star Wars, les cerfs-volants ont perdu un peu de leur attrait !

Foot, foot, foot

Pendant que les fans de shopping se bousculaient chez H&M, nous dédiions l’entièreté de notre samedi au football. Après le rendez-vous matinal hebdomadaire de l’ANZA, le tournoi de foot annuel de la Hollandse School rassemblait les exilés singapouriens de l’avenir footballistique batave.
A l’ANZA, en attendant l’intronisation définitive des nouveaux joueurs dans leurs équipes (avec remise sacrée de la vareuse officielle nominative), Guillaume a joué avec les « Bombers » bleus et Aurélien avec les « Barcelona » multicolores.














L’après-midi par contre, il n’y eut guère de débat : tous jouaient en orange, aux noms de divers clubs hollandais. Après un bien mauvais départ dans le tournoi, l’ « Heracles » d’Aurélien participa in extremis, après repêchage, à la finale dans laquelle il vainquit au « golden goal », dans les prolongations, l’équipe favorite et invaincue de la journée (un vrai scénario hollywoodien!)


Un tandem classique :
foot hollandais et Heineken
Félicitations et prix pour les heureux vainqueurs
Confirmant leur plaisir de chausser les crampons, Guillaume et Aurélien sont rentrés fourbus et rouges mais enthousiasmés. Les parents, par contre, après douze matches de foot et quatre traversées de la ville en taxis dans divers sens, avaient bien mérité leur sortie du samedi soir !