Tigres au Lion - now Down Under

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dimanche 24 mai 2015

Aussie or not Aussie? That’s the question (2)

Il y a deux ans, Cédric commençait, en éclaireur, notre installation en Australie (voir ici). Depuis, on a suivi le footy, fait des barbecues, et mangé du kangourou. Mais devient-on australien pour autant?

Option #2: On devient australien

On s’émeut lors des célébrations en grande pompe d’ANZAC day (voir ici), commémorant les héros de Gallipoli (25 avril 1915). Pour le centenaire, la police, les pompiers et les descendants d’anciens combattants ont animé, à l’école, une cérémonie solennelle du souvenir.



Guillaume et Aurélien trouvent normal et agréable de se lever à l’aube pour faire du sport
Les rendez-vous à la salle de gym (pour Guillaume) ou les joggings spontanés (pour Aurélien) avant l’école sont entrés dans leur agenda de manière tout à fait naturelle. On se rassure, les parents en sont encore loin!

Les trois garçons embrassent d’ailleurs parfaitement la culture australienne du sport, avec un choix plutôt éclectique (5 sports différents à eux 3). Les parents (et la logistique) ont un peu de mal à suivre, choquant même les parents australiens quand ils ne prennent pas le temps n’ont pas l’occasion de suivre tous les matches des chérubins de A à Z.
















Hadrien a très bien assimilé l’importance de la détente dans la cool-attitude australienne

A la moindre évocation de planning ou d’empressement pendant les vacances, il répète «les vacances, c’est fait pour se détendre» (ndlr «et là, vous me stressez»).



Sans devenir assidus ou même aguerris 
à la tradition australienne des pique-niques, nous n’en sommes néanmoins plus les ploucs qui s’asseyent par terre et boivent dans des gourdes plastiques. Couverture imperméable, verres à vin en plastique, porte-canettes… On progresse!




Cédric a immédiatement adopté la culture café de Melbourne et se demande comment il a pu vivre sans la pause espresso entre deux réunions, chez le barista hipster du coin.

Même si le footy n’occupe pas (encore) leurs week-ends, les garçons y jouent à l’école et s’enflamment pour les résultats de leur équipe fétiche, les Essendon Bombers. Le footy influence leur look et ils aimeraient beaucoup fréquenter le même coiffeur que les joueurs vedettes…




Sophie a adopté les standards météorologiques locaux
Quand il fait 12 degrés et un peu gris en plein hiver, on «caille par ce temps dégueu»… N’oublions quand même pas d’où nous venons…  

Sophie adore son legging lycra
(pour le sport… soi-disant) – voir ici

Guillaume comprend le cricket
(nous pas) – voir ici

Guillaume a adopté son surnom de «Cornie» au baseball (sans doute fatigué d’entendre son prénom massacré).

On ne s’étonne plus de la fréquence disproportionnée de AC-DC, INXS, Midnight Oil et Men at Work à la radio. On a même regardé religieusement le téléfilm biographique d’INXS, l'événement télévisuel de l'année dernière!

samedi 23 mai 2015

Aussie or not Aussie? That’s the question (1)

Il y a deux ans, Cédric commençait, en éclaireur, notre installation en Australie (voir ici). Depuis, on a suivi le footy, fait des barbecues, et mangé du kangourou. Mais devient-on australien pour autant?

Option #1: on ne devient pas australien
On n’a pas encore de chien ni de tatouage
En Australie, pour draguer, rien ne sert d’être beau (belle), intelligent(e), drôle, riche ou célèbre. Il est bien plus efficace et commun de promener un chien (si possible un vilain petit pitbull ou bouledogue) et d’arborer quelques tatouages bien choisis.
Les chiens sont de vraies stars en Australie. Leurs photos ornent les bureaux, leurs exploits animent les conversations de collègues et les enfants doivent presque s’excuser, au parc, de gêner leur promenade. Tout le monde est gaga de son Médor et du Mirza du voisin.





Quant aux tatouages, ils représentent clairement un business florissant: on a rencontré un tatoueur européen expatrié vers l’eldorado australien. Par contre, la mode entre peut-être en récession: les «laser tattoo removals» prospèrent à tous les coins de rue aussi.
On n’a pas de «boy toys»
Les australiens adorent la vie en extérieur et, surtout, les gros joujoux qui vont avec. 

Ils font des barbecues en plein hiver sur des engins plus grands que notre jardin (on n’est toujours pas très assidu et, surtout, on est encore très mal équipé -presqu’un sacrilège-).

Dans les quartiers de la baie, les jetskis et les bateaux sont aussi communs que l’eau courante (on n’est pas près de se convertir).





Pour ceux qui ne vont pas à l’eau, la jeep d’explorateur permet de sillonner l’outback à la première occasion. Nous n'y sommes pas encore: on n’a pas de 4x4 et on n’a même pas installé de pare-buffle sur les voitures (dont on équipe même les monospaces de soccer moms en Australie).

















Enfin, nous n'avons pas encore craqué pour le «ute» («utility vehicle»), le véhicule australien par excellence, dont on ne comprend pas vraiment le concept, tant il a peu de côtés… utiles.


On aime la plage et la mer mais on ne fait pas (encore) de surf


Pour nos garçons, «notre» football reste le sport de référence, pas le footy ni le cricket

Cédric assimile mal la conduite australienne et a déjà perdu la moitié des points de son permis. Si tout conducteur belge considère qu’il peut légalement rouler 10 km/h «compteur» au-dessus de la limite, le conducteur australien, au contraire, roule systématiquement 10 km/h en-dessous de limites pourtant désespérément basses. A Melbourne, on ne dépasse pas, on ne change pas de bande, on ne klaxonne pas. Bref, on n’avance pas (de préférence dans un «ute» surpuissant).

On n’aime toujours pas le Vegemite
Apparemment, il faut être né dedans. Donc cela ne changera plus.


Après 2 ans, on ne connaît pas encore tous les diminutifs en «ie» (sunnies pour sunglasses, swimmies pour swimsuit, brekkie pour breakfast… voir ici). Dernier en date, «firie» pour «fireman».