ANZA Soccer

Ils en rêvent depuis des années...

Ils sont prêts depuis des mois...

Ce week-end, grâce à l’association néo-zélandaise et australienne (l’ANZA), Guillaume et Aurélien rejoignent enfin une « véritable » équipe de foot qui joue sur un « vrai » terrain. Fort d’une réputation qui touche toutes les communautés, le foot de l’ANZA occupe chaque week-end 750 enfants de toutes les nationalités.

Situé sur l’ancien champ de course, le site offre à toute la famille une bonne ration d’air et d’espace, hors du confinement de la ville.

Malheureusement pour Aurélien, le terrain ne s’était pas encore remis des pluies de la nuit à l’heure où il était programmé. La longue attente continuera donc une semaine de plus pour lui…

 

Fantômes affamés

Vendredi soir, le festival des “fantômes affamés” nous attira à Chinatown pour retrouver des bribes du Singapour traditionnel.

Les célébrations des « hungry ghosts » se déroulent au cours du septième mois du calendrier chinois, entièrement dédié aux esprits des défunts. Pendant ce mois, les âmes damnées, qui ne trouvent pas la paix en raison de leur mort « non-naturelle », errent, libres parmi les hommes (certains singapouriens évitent les piscines, très appréciées des esprits, pendant cette période !).

Pendant un mois, les chinois bouddhistes et taoïstes honorent leurs morts. Par des prières et des offrandes, dans les temples et ailleurs, chacun vient en aide aux âmes de défunts. Pour rendre leur séjour expiatoire en enfer le plus court et le moins pénible possible (chaque âme doit expier ses fautes en enfer avant de renaître), divers types d’offrandes sont coordonnés. Outres les dons classiques en espèce, les croyants achètent des aliments non-périssables au temple et les rassemblent dans une grande urne qui en enverra les bienfaits aux esprits. Dans ce cas, la charité est triple : les bénéfices soutiennent le temple, les aliments collectés sont offerts aux plus démunis (à Singapour, les travailleurs migrants reçoivent l’essentiel des dons des temples) et « l’essence » des aliments a nourri les défunts !

Les aliments de base en vente
à l’entrée du temple

Les écrans plasma du temple promeuvent
leur commerce d’offrandes et d’objets

Les aliments dans l’urne

Enfin, des « sponsors » (généralement les commerces et les restaurants) offrent des objets symboliques (des charbons de bois géants) et des mets typiques (des gâteaux de lotus) pour garnir les temples ou les autels de rue.  

Les restaurateurs du quartier offrent leur meilleur plat à l’autel de rue

Comme lors des funérailles, des « cadeaux » très pragmatiques sont envoyés aux défunts en brûlant des répliques cartonnées d’objets usuels (l’iPhone 5 en carton pour défunts sortira, parait-il, avant celui d’Apple). Par respect de la tradition, la ville assouplit pendant un mois sa politique de verbalisation des détritus et les autorités ferment les yeux devant la prolifération des cendres à tous les coins de rue.

Les objets quotidiens en carton à brûler : à droite, un iPad

Un billet de 100 milliards à envoyer en fumée…
un pourboire éternel…

… de la Hell’s Bank

 

A la fin du mois, les chapiteaux s’érigent autour des temples et dans les quartiers populaires pour abriter des fêtes et des spectacles qui clôturent, dans la bonne humeur, l’hommage aux « âmes damnées ». Lors de ces fêtes, les cadeaux symboliques des sponsors sont vendus aux enchères (parfois très cher car ils portent chance et prospérité) pour financer les fêtes de l’année suivante. Un peu de pragmatisme ne fait pas de tort à la spiritualité !

 

Rentrée des classes

Ce lundi, les enfants retrouvaient les bancs de la Hollandse School, sans trop d’appréhension.

Après la joie de revoir les copains belges pendant l’été, ils retrouvaient avec plaisir les copains hollandais!

Tan for president!

Après les élections parlementaires du mois de mai, Singapour prépare ses élections présidentielles. L'événement est historique à plusieurs égards :

-   il ne s’agira que du 7^ème président de l’histoire de Singapour. Le président est désigné pour un terme de 6 ans. L’actuel président a dirigé le pays durant deux sextennats consécutifs.

-   ce n’est que la 4^ème élection présidentielle; avant 1993, le parlement désignait le président.

-   ce n’est que la 2^ème élection compétitive; l’actuel président fut intronisé deux fois de suite sans opposant (il était le seul candidat validé par le parlement).

-   le septième président sera « chinois » (les 4 candidats sont d’origine chinoise). Il sera seulement le troisième président d’origine chinoise (alors que cette ethnie représente 80% de la population).

-   Un Tan sera au pouvoir, c’est sûr !

4 candidats aux présidentielles:
Mr Tan Kin Lian, Dr Tony Tan, Mr Tan Jee Say, Dr Tan Cheng Bock

Le président actuel, S.R. Nathan

Eléphants et requins

A Bintan, nous avons croisé un éléphant sur lequel Guillaume et Aurélien ont pu monter !

Aurélien en profite pour nous parler des colosses sympathiques :

« Les éléphants d’Asie sont plus petits que les éléphants d’Afrique, ils ont aussi de plus petites oreilles et ils ont des petits poils raides. J’étais assis sur la tête de l’éléphant et j’ai vu ses petits poils raides sur son crâne. En Asie, ils servent très souvent de monture. Quand les rois d’Inde allaient chasser les tigres, ils montaient sur des éléphants. Comme en Afrique, les éléphants sont en voie d’extinction même si la vente de l’ivoire est interdite. On ne trouve presque plus d’éléphants à longues défenses car tous ceux qui avaient de belles défenses ont été tués. En général, les éléphants restent 2 fois plus longtemps dans le ventre de la maman que les hommes et, quand ils naissent, tous les adultes s’intéressent au bébé et s’occupent de lui à tour de rôle. »

 

Ce week-end, nous avons visité l’exposition Planet Shark au Science Center. Aurélien voudrait donc aussi un peu parler des requins:

« La nourriture préférée du requin tigre est la tortue de mer. Il est capable de retirer la carapace de la tortue rien qu’avec ses dents. Le plus grand requin est le requin baleine, il n’attaque pas les hommes, il se nourrit de poissons. La moitié des espèces de requins sont en voie d’extinction à cause de la pêche. Enormément de requins sont pêchés cruellement pour leurs ailerons dont les chinois font de la soupe. On en trouve dans les restaurants de Singapour. Si les requins disparaissent, de gros problèmes de maladie et de surpopulation apparaitront dans la mer. Peu de gens s’intéressent à la disparition des requins car tout le monde a peur d'eux. Les attaques sur les hommes sont très rares mais les journaux en parlent beaucoup. »

Back to Bintan

Lorsque le Club Med voisin lance une promotion “enfants gratuits”, notre famille de trois garçons actifs et voraces ne peut rationnellement laisser passer l’occasion.

Quelques mois après nos premiers pas sur l’île de Bintan, notre long week-end de fête nationale prit donc une tournure plus indonésienne que singapourienne. A l’époque, les moussons nous avaient offert une mer démontée, aux vagues ludiques mais dangereuses. Rien de tout cela cette fois…

Guillaume, Aurélien, Hadrien

Un château de Pokemon…

Les moussons terminées, nous y avons découvert, entre les orages nombreux et imprévus, une mer plate, propice à la planche à voile « de plaisance » et au kayak.

Guillaume dans ses escapades solitaires

Sophie sur une planche...
Première sortie après 7 ans

Malgré son ambiance traditionnellement farniente, le Club Med parvint même à nous montrer un vrai bout d’Indonésie lors d'une excursion simple, sans prétentions ni jeux puérils.

 

 

Bien sûr, le Club Med participe à la mondialisation tant décriée et déroule, à travers les continents,  son modèle efficace et uniforme. Néanmoins, l’œil averti distinguera les quelques régionalismes discrets qui ont survécu à l’amalgame et qui vont plus loin que l’adaptation de la variété de plats au buffet.

En Asie, les T-shirts à l’effigie des 45 ans du club n’arborent pas le « 45 » comme partout ailleurs mais bien le « 88 » afin de respecter les croyances chinoises qui accordent chance et prospérité au chiffre 8 (le chiffre 4 représentant plutôt un mauvais présage).

Outre le respect de certaines traditions, on retrouve une touche d’efficacité asiatique jusque dans le spectacle des enfants. En Europe, 5 jours de répétitions quotidiennes précèdent le spectacle hebdomadaire des enfants. En Asie, au contraire, on enseigne les danses à 18h30 et on monte le show à 20h30 (cet aspect « vite fait, bien fait » a naturellement conquis Guillaume !).

Côté public, en Asie, les différentes animations sont toutes ponctuées par les « ooooh » respectueusement admiratifs des clients japonais dont les louanges généreuses font plaisir à voir.