Tigres au Lion - now Down Under

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vendredi 22 novembre 2013

Aussie rules (Part I)

Après quelques mois en Australie, il est temps de noter, avant de les oublier, les quelques éléments de la vie quotidienne qui nous ont surpris.

(1) Les petits noms

On ne détaillera pas trop l’utilisation célèbre de l’appellation «mate», une marque de fabrique australienne (dont la traduction serait un mélange de 'pote' et 'mec'). En Australie, la journée commence par des « g’day mate » bien moins formels que les « good morning (sir) » britanniques. En résumé:
- ce n’est pas une caricature, «mate» s’ajoute presque systématiquement aux salutations, félicitations, remerciements et approbations (Thanks mate, Sure mate, No worries mate, well done mate, etc…);
- «mate» peut s’adresser aux femmes mais c’est plus rare;
- on ne dit pas trop «mate» à son patron mais lui l’utilisera à tour de bras avec ses équipes;
- seul le service clientèle de l’horeca semble le bannir.
Au-delà du «mate»,  les australiens adorent utiliser d’autres petits noms informels, bizarrement affectueux et souvent surprenants:
- drôle (pour un homme du moins) de se faire appeler «doll» au bureau par une frêle petite collègue
- un peu moins drôle de voir son épouse se faire appeler «love» -plusieurs fois- par le serveur au restaurant (encore moins drôle quand c’est notre anniversaire de mariage... on préférerait presque qu'il l'appelle «mate»!)
- rajeunissant de se faire appeler «darling» ou «honey» par la vendeuse de glaces à la plage (tous les deux, donc pas de jaloux).
Enfin, les australiens vouent aussi un culte réel aux surnoms et aux diminutifs. Garder son prénom intact est presque mission impossible. On a déjà parlé des diminutifs en «ie» (Australia devient Aussie, Christmas devient Chrissie, breakfast devient brekkie, barbecue de vient barbie etc). La même règle s’applique aux noms: Isabelle devient Izzie, Allyson devient Allie, Christian devient Chrissie, Lochlan devient Lochie, Vincent devient Vinnie, Amelia devient Millie… Jusque-là, assez simple mais, en plus, de manière assez absurde
- des prénoms courts se rallongent même en «ie»: Ruth devient Ruthie;
- des prénoms courts en «ie» se raccourcissent eux aussi, mais pas en «ie»: Emily devient devient Em, Gary devient Gaz et Sophie devient un Soph’ phonétiquement bizarre (‘Sauwf ‘);
-des prénoms très courts se raccourcissent encore plus: Emma, comme Emily, devient Em (pourquoi pas Emmie?).
En désespoir de cause, quand aucun diminutif ne colle, on recourt aux initiales. Bref, on tente de préserver nos prénoms mais CC (prononcez 'scie-scie') et Sauwf ont du pain sur la planche!

samedi 16 novembre 2013

12 ans

Au début du mois, Guillaume a eu 12 ans. Il n’a pas attendu ce cap pour s’asseoir «devant» dans la voiture ni pour s’intéresser aux conversations d’adultes. A 12 ans, Guillaume rêve toujours de football mais, si Chelsea ou le Bayern ne l’engage pas, il se verrait bien cuisinier.

Après une adaptation relax à l’Australie, Guillaume envisage tout aussi sereinement le passage à la high school en janvier. Les changements d’école ne l’ont jamais inquiété, ce n’est pas le quatrième en huit ans qui va commencer…
Happy Birthday mate!








mardi 5 novembre 2013

Le bush

En ce long week-end de Melbourne Cup, nous n’avons donc pas assisté aux courses, parié sur les chevaux, ni admiré les dames en chapeaux se saouler au champagne.

Nous avons plutôt pris la direction des Grampians, à 250 kilomètres de Melbourne, pour une première découverte du bush australien. On y a trouvé le dépaysement prévu (kangourous et emus au pied du chalet, campeurs en jeeps d’aventuriers, coups de soleil, marches et feux de bois) mais aussi des réflexes familiers inattendus: les chalets voisins abritaient des familles hollandaises!

Comme l’Australie ne manque pas de ressources, la région possède également des vignobles et des oliveraies que nous n’avons même pas visitées. Bref, on y retournera!



 

Melbourne Cup

Chaque année depuis 150 ans, Melbourne consacre la première semaine de novembre à la Melbourne Cup, une course de chevaux apparemment (très) célèbre dont la ville est extrêmement fière ("the race that stops a nation"). Des chevaux "vedettes" viendraient d’Europe et du Moyen Orient plusieurs mois à l’avance s’acclimater à l’Australie... Le mardi de la course est férié et de nombreux passionnés, parieurs, mondains ou simples fêtards ne vivent que pour cette cavalcade pendant tout le long week-end.

Outre le champagne, les stars, la parade, et les sponsors, la Cup ramène aussi une série de problèmes dont l’Australie peine à se débarrasser: depuis une semaine, les pubs télé ne parlent que d’agence de paris, de prévention contre le jeu, de lignes de crédit, de consolidation de lignes de crédit et de prévention contre le surendettement…

Appréciant le champagne mais pas trop les chevaux, nous ne comprenons pas trop l’attrait des paris. Sur ce plan-là, notre intégration fut donc assez nulle (même si on a quand même regardé le film the Cup hier à la télé pour essayer de comprendre… en vain).