Après les sarcasmes de nos petits patriotes, la chansonnette de vendredi
pour la reine Beatrix a tout d’un coup acquis un caractère historique. La
rencontre que nos enfants ont boycottée fut la dernière apparition officielle
de la reine avant l’annonce de son abdication ce lundi (et la dernière visite d'état de son règne)!
Tigres au Lion - now Down Under
mercredi 30 janvier 2013
dimanche 27 janvier 2013
Dubaï
Après dix jours de séminaire à Dubaï, le bilan touristique est plutôt décevant
malgré des attentes initiales franchement basses. Quand une ville cite des
centres commerciaux, des hôtels, un parc aquatique et un aquarium parmi ses plus
grandes fiertés, le touriste ne doit pas s’attendre à de grandes surprises culturelles…
En positivant, que retient-on alors? Sans doute l’air sec, les températures
douces (en janvier) et le ciel azur immaculé qui manquent à Singapour.
Peut-être aussi l’une ou l’autre mosquée (même si on ne peut pas y entrer) et, pour
les amateurs, le Dubaï Mall qui relègue les centres commerciaux
singapouriens vers la troisième division provinciale du shopping.
A part ca, Dubaï donne l’image bizarre d’une ville dopée par les
pétrodollars du voisin Abu Dhabi, dont la croissance artificiellement speedée
manque de vision, de cohérence et de bon goût sens. D’une exploration
très superficielle on retient deux bouquets de tours impersonnelles reliés par une autoroute à sept
bandes, des hôtels pharaoniques aux plages artificielles où les hommes du coin
matent les bikinis de touristes à la jumelle, des chantiers semi-finis en tous
genres dont on se demande s’ils reprendront un jour, le kitschissime hôtel ‘le
plus cher du monde’ disposé au milieu de nulle part et relié au monde extérieur
par des Rolls blanches, une population féminine surprenante mélangeant burkas
et filles de joie, et une ruée complexée vers les records, parfois tellement
ridicules que même Singapour ne les convoite pas («largest single acrylic
panel in the world»)…
Sinon, il paraît que les retraités de la mafia russe aiment beaucoup, ce
qui confère à Dubaï le mérite qu’on ne les rencontre pas ailleurs… Un bon point
donc…
Hup Hup Holland!
L'annonce de la visite de la reine Beatrix à Singapour a plongé l’école hollandaise dans une euphorie qui
nous dépasse un peu.
Attention, derrière ce patriotisme borné (mais louable?) se cachait aussi la récompense très tangible de commencer le week-end plus tôt que les copains hollandais! Du pragmatisme bien belge…
Même si des contraintes sécuritaires nébuleuses empêchaient une visite
royale à l’école, la souveraine consentait à brièvement rencontrer les enfants
en terrain neutre. Pendant trois semaines, un remue-ménage hyperactif prépara alors
les trois minutes de chant que les écoliers effectueraient devant la reine. Sans
doute pour désamorcer une horde de parents royalistes surexcités, des e-mails de
masse rappelaient tous les jours l’interdiction d’accompagner les enfants sous
peine d’annulation de la revue royale (pour raisons de sécurité encore).
Ce brouhaha et cette orgie de fierté hollandaise ont beaucoup énervé
Guillaume et Hadrien qui ont rapidement déclaré (séparément et sans se
consulter): « je ne vais pas faire 30 minutes de bus pour aller chanter trois minutes devant une reine qui n’est pas la mienne ». Leur boycott véhément
balaya rapidement l’enthousiasme modéré mais positif d’Aurélien qui rejoignit à
regret l’avis de ses frères dans une attitude qu’ils trouvent tous patriotique.
Attention, derrière ce patriotisme borné (mais louable?) se cachait aussi la récompense très tangible de commencer le week-end plus tôt que les copains hollandais! Du pragmatisme bien belge…
L'embargo redouble les efforts de propagande pro-belge à la maison! |
jeudi 10 janvier 2013
Hadrien a (enfin) 6 ans!
L'attente de son anniversaire a paru bien longue à Hadrien. Le report de son
goûter officiel au mois de janvier pour de sombres raisons d’agenda a encore
amplifié sa frustration (et retardé la publication de ce billet). Etre le cadet
de la famille et le plus jeune de la classe ne sied pas au
tempérament pressé et impatient d’Hadrien. Constamment accroché à des
conversations et des activités qui le dépassent un peu, Hadrien vit en mode
express. Il tente sans cesse de se grandir et s’efforce de tout comprendre au
galop. Alors, les films qui vont trop vite, les questions qu’il n’a pas le
temps d’articuler et les connaissances qu’il veut maîtriser lui surchauffent
parfois le cerveau. Est-ce pour cela que ses jambes tournent toujours à plein régime?
Les séances hebdomadaires d’athlétisme à l’ANZA tempèrent à peine ses ardeurs
de sprinteur; il ne cesse de courir.
Hadrien exhibe cette sportivité jusque dans son look. Il porte toujours
ses deux vieux T-shirts de football favoris, hérités d’une longue tradition de
famille(s) nombreuse(s). Heureusement, une nouvelle tenue de Ronaldo s’est ajoutée
(merci Astrid!) pour devenir son nouvel uniforme presque quotidien. Très
attentif à son image, Hadrien ne délaisse les maillots de foot que pour le tennis
qu’il pratique exclusivement en blanc (y compris les vieux bandeaux publicitaires sur la tête et les
poignets ). A la question du moniteur «are you a model?», Hadrien répond
sèchement «No, I’m Nadal!». Car «Nadal» ne cache pas ses opinions et se
considère l’égal des adultes dans la plupart des conversations. Malgré son
jeune âge, il fut le premier (et le seul jusqu'à présent) à prononcer
explicitement «Papa, tu m’as foutu la honte».
Toujours fan de chocolat... |
...et de Gangnam Style! |
Bon anniversaire Hadrien! Plus que onze moins avant tes 7 ans!
mercredi 2 janvier 2013
Bali (balo)
Il aura fallu plus de deux ans
et une nouvelle visite d'Amélie et Jan (merci à eux!) pour que Cédric accepte enfin de poser les pieds à
Bali. Des préjugés bien ancrés ("une île pour beatniks
post-soixante-huitards embourgeoisés et nostalgiques"), un certain esprit
de contradiction ("tous les expats -français- de Singapour se
jettent sans réfléchir sur Bali dès leurs premières vacances") et quelques
échos négatifs ("embouteillages surréalistes et plages polluées")
avaient vite suffi à sceller le sort de la célèbre île indonésienne (dans son
esprit). Heureusement, la persévérance de Sophie et le bonheur des
retrouvailles frère-sœur ont décapsulé l’esprit fermé.
Une (petite) part de vérité soutenait le jugement hâtif: à Bali, le minibus familial avance souvent à pas d'homme, les plages de surf qui ont lancé le tourisme balinais n'ont pas la beauté Fujicolor de leurs concurrentes régionales, des bobos en mal d’aventure se reprennent pour John Lennon à la recherche de la plénitude cosmique sur leur vespa, et la petite ambiance "peace and love" paraît légèrement artificielle, commerciale et surannée. A Seminyak, la prolifération désordonnée des chaînes américaines, des petits bouibouis plus ou moins foireux, et des bars branchés un peu mégalos parvient à masquer la beauté virginale d’un site fabuleux (un peu comme à Phuket, en moins grave).
Malgré cela, après
une courte période d’ajustement, les charmes indiscutables de Bali apparaissent
même à l’esprit obtus (merci encore à Thibault et Bruno, amis rencontrés à Chicago
et retrouvés dans notre rue à Bali, pour les recommandations)! On se laisse
rapidement mystifier par les inévitables temples de toutes tailles, attendrir
par la multitude de petites offrandes colorées sans cesse renouvelées,
émerveiller par les couleurs envoûtantes
des rizières et détendre par le
sourire tranquille des balinais. On y reviendra!
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