Pour
dynamiser l’engouement timide, les organisateurs ont sorti un
marketing accrocheur avec le concept de Clash of Continents (quatre
joueurs représentant chacun un continent) et ajouté, en bonus, un match racoleur
entre la star chinoise Peng et la très photogénique Hantuchova.
La saison finie, les joueurs en mal de vacances ne se déplacent plus
pour la gloire, les points ATP ou les trophées, mais uniquement pour l’argent (que
l’exhibition singapourienne distribue très généreusement). Ils sont fatigués et
peu appliqués mais aussi plus détendus et plus fantasques. Cela suffit
amplement au public singapourien qui n’est pas très concentré non plus. Les écrans
d’iPad reçoivent plus d’attention que la balle jaune, les enfants s'appliquent dans leurs
gros cahiers d’arithmétique pendant les matches pour gagner quelques heures de
sommeil, certains parents rattrapent eux-mêmes du sommeil en retard et la
logistique du ravitaillement alimentaire crée un trafic désordonné constant. En effet, la
phobie très singapourienne de la fringale incite même des comportements rebelles inavouables: au cas où les snacks du stade ne suffisaient
pas, des pique-niques passent en contrebande, tartines dans les poches pour les
plus radins, sacs de McDo planqués dans le Vuitton pour les autres.
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