Au moment de déménager vers Singapour, quelques plages mythiques du Sud-est asiatique occupaient une part de notre imagination. Depuis, nous avons compris que tous les pays de la région proposent du sable fin et de l’eau bleue *. Nous avons également appris que les plages les plus célèbres ne sont pas nécessairement les meilleures (les rivages de Bali abritent plus de bactéries et presqu’autant de détritus qu’une décharge). Néanmoins, Phuket continuait de trotter dans nos arrière-pensées. Le week-end de Pâques fut donc l’occasion de découvrir cette île de la mer Andaman, à l’ouest de la Thaïlande continentale.
A première vue, le statut mythique semble largement usurpé. Le tourisme de masse a tapissé ce site exceptionnel d’un réseau désordonné et inesthétique d’hôtels en béton, de petits bars crasseux, de pizzerias douteuses, de McDos glauques, de boutiques de tatouages et de salons de «massage» (l’île virginale de Phi Phi, au large de Phuket, où Ursula Andress séduisit James Bond, est elle devenue un nightclub géant, à la Ibiza). Les plages publiques, relativement décevantes et plutôt sales, débordent de jetskis, de hors-bords et d’attractions nautiques débiles. On peine à y retrouver l’image de carte postale entre les russes décolorées en string et les australiens tatoués en marcels. Ca et là, quelques complexes de luxe se cachent dans une crique bien gardée que les clients atteignent en fermant les yeux depuis l’aéroport.
Heureusement, pour les enfants, une plage reste une plage, que l’eau soit turquoise ou trouble, que le sable soit blanc ou gris. Peu importent les couleurs et le décor, les jeux d’eau et de sable gardent la même saveur.
Heureusement pour les parents exigeants, la fuite en bateau permet de retrouver les îles et les côtes qui font et justifient encore la réputation de Phuket.
La traditionnelle balade à dos d’éléphants permet également d’échapper quelques temps à la foule rougie et imbibée (et aux préparatifs du meeting de bikers).
* outre les destinations classiques (Thaïlande, Indonésie, Malaisie), le Vietnam, les Philippines et même le Cambodge commercialisent leurs côtes (l'île récemment développée par le Cambodge est visible ici: http://songsaa.com/).
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