Dans les carnets de voyageurs, par contre, la Nouvelle-Zélande reçoit bien souvent les égards et l’admiration propre qui lui sont dus.
Ses deux îles, en bordure de deux plaques tectoniques (australienne et
pacifique), couvrent un territoire plus grand que le Royaume Uni, partagé par seulement
4.5 millions d’habitants (et 30 millions de moutons).
En tout juste 5 jours, l’Ile du Nord nous a offert une palette bien alléchante de l’immense variété de son territoire entre volcans, plages, sources thermales, collines verdoyantes et pâturages infinis.
La péninsule de Coromandel, la baie d’Abondance, les
plages de sable bouillant, et les paysages traversés en chemin nous ont fait
regretter notre passage express.
A Rotorua, nous avons humé le souffre et posé devant le
geyser.
Au parc national de Tongariro (le troisième plus vieux du monde après Yellowstone et le Royal National Park de Sydney), nous avons marché sur les traces ancestrales des Maoris et, surtout, traversé Mordor, au pied du Mount Doom du Seigneur des Anneaux.
Secouée par les crises économiques successives, la Nouvelle-Zélande ne bénéficie pas de la prospérité facile (touchons du bois) du voisin australien (faute de mines). Elle a d’ailleurs perdu un million d’habitants à l’expatriation (dont 500.000 à l’Australie). Pourtant, elle se révèle au visiteur comme un pays un peu miraculeux, sans usines, sans industrie, dont la nature est partout immaculée et resplendissante, les bourgades propres et soignées et les habitants positifs et détendus.
En plus, secret très bien gardé, son réseau routier, lisse comme un billard même dans les coins les plus reculés, ne connait ni trafic ni contrôles intégristes de vitesse (à moins que les PV ne soient dans le courrier…). Qui avait imaginé que le pilotage du Toyota Hiace serait un point d’orgue du séjour?